Bulletin climatique annuel de la Réunion - 2021
16/08/2022Année chaude et légèrement déficitaire en pluie, mais venteuse en hiver.
Année 2021 :
- au 5ème rang des plus chaudes depuis 1972 (écart à la normale 1981-2010 de +0,66°C),
- au 21ème rang des plus sèches depuis 1961 (8% de déficit),
- parmi les plus venteuses sur les côtes nord et sud depuis 20 ans,
- avec un ensoleillement proche de la normale.
Pluviométrie
Le bilan pluviométrique de 2021, avec 5 mois déficitaires (dont 3 fortement déficitaires), 5 mois excédentaires (dont 2 très largement excédentaires) et 2 mois proches des normales 1981-2010, affiche un faible déficit de 8%. Ce qui place l’année 2021 au 21ème rang des plus sèches depuis 1961.
Le bilan annuel est tout de même contrasté. Si le Nord et les Hauts sont déficitaires, l’Est et le Sud Sauvage sont légèrement excédentaires tandis que l’Ouest et le Sud-Ouest sont proches des normales 1981-2010.
Les cumuls annuels de 2021 varient entre 375 mm à Pointe des Trois-Bassins (poste le plus sec) et 12 018 mm à Hauts de Sainte-Rose (poste comme d’habitude le plus arrosé de l’île).
À l’étude du nombre moyen de jours par poste avec dépassement de seuil de 100 mm (sur une sélection de 13 postes répartis sur la Réunion), l’année 2021 se caractérise par assez peu d’épisodes pluvieux marquants.
Saison des pluies
Le bilan du mois de janvier sur l’île est déficitaire de 40% (au 12ème rang sur 50 ans des mois de janvier les plus secs). On retiendra au cours du mois un seul épisode pluvieux généralisé le 12 lié au minimum résiduel de l’ex-tempête Danilo. En 3ème décade, on observe de fortes ondées localisées à caractère orageux. La plupart des postes dans les Hauts et l’Ouest sont proches des normales ou faiblement déficitaires. Seul l’Est accuse un déficit significatif.
Comme en 2020, le mois de février est fortement déficitaire avec -70% (au 6ème rang sur 50 ans des mois de février les plus secs). Les forts déficits significatifs concernent surtout les Hauts et le Sud Sauvage. Seul l’Est est plus proche des normales.
Le bilan de mars est proche de la normale (léger déficit de 10%). L’essentiel des pluies tombe en 1ère décade : épisode pluvio-orageux du 6 au 7 lié à la Tempête Tropicale Iman. On observe également des pluies marquées du 21 au 22 sur le Sud-Est ainsi que de belles ondées orageuses localisées les après-midis du 27 au 30.
Enfin ! Le temps change radicalement au cours du mois d’avril : des ondes d’alizés rapides, humides et instables se succèdent du 20 au 30 s’accompagnant localement de fortes averses à caractère orageux sur la moitié est de l’île. L’essentiel des pluies du mois tombe en 2ème décade sur l’Ouest et le Sud-Ouest, et du 16 au 30 sur le Nord-Est et le Sud-Est. Grâce à une seconde quinzaine très pluvieuse sur les zones habituellement les mieux arrosées de l’île, il pleut ce mois d’avril 2 fois plus que d’habitude en moyenne sur l’ensemble du département (+120%, au 3ème rang sur 50 ans des mois d’avril les plus pluvieux après avril 1987 et avril 2009).
Au final, ce mois d’avril très pluvieux limite favorablement le déficit de cette saison des pluies 2021. Le bilan de -40% de janvier à mars (coeur de la saison) passe à -15% en y ajoutant avril (au 17ème rang des plus sèches sur 50 ans).
De forts déficits concernent tout de même les Hauts du Sud-Ouest (-45%, soit seulement 947 mm pour une normale de 1800 mm). Les Hauts du Nord-Est accusent également un déficit, mais seulement de 20%. En revanche, l’Est, le Sud Sauvage et l’Ouest ont une pluviométrie normale.
Saison Sèche
La saison sèche débute par un mois de mai très déficitaire (-60% : au 4ème rang sur 50 ans des mois de mai les plus secs), mais aussi très contrasté. C’est essentiellement le Nord-Est qui est fortement déficitaire alors que le Sud-Ouest est excédentaire grâce au passage de quelques fronts froids. C’est également le mois de mai le plus sec sur 65 ans dans l’Est ainsi que sur 50 ans dans les Hauts du Nord-Est.
En juin, des alizés soutenus et humides arrosent régulièrement la moitié est de l’île. Du 6 au 7, un front froid actif apporte des pluies conséquentes sur la moitié Ouest. Le bilan du mois est largement excédentaire (+60% : au 9ème rang sur 50 ans des mois de juin les plus pluvieux). Toutes les régions sont largement excédentaires excepté le Nord proche de la normale.
En juillet, les alizés restent très soutenus et arrosent encore généreusement la moitié est du département. Le bilan mensuel est excédentaire de 25%. Ce sont l’Est et les Hauts du Nord-est qui sont significativement excédentaires. Si le Nord est également largement excédentaire, c’est pour de faibles quantités habituelles. En revanche en l’absence de front froid, le Sud-Ouest est fortement déficitaire.
Du 27 au 29 août se produit sur le Volcan un épisode pluvieux digne d'un coeur de saison de pluie qui donne l’essentiel des pluies du mois. Des averses orageuses par blocage orographique se déversent sur les pentes du Volcan avant de s’étendre aux Cirques et au Nord-Est du département. Avec cet épisode, il pleut en ce mois d’août 2 fois plus que d’habitude (+100%, au 4ème rang sur 50 ans des mois d’août les plus pluvieux). Les excédents les plus importants se situent sur les Hauts et le Sud Sauvage. Seul le Nord est proche de la normale.
Suit un mois de septembre déficitaire de 40%. Il fait surtout très sec dans le Sud-Ouest et l’Ouest, la plupart des postes dans l’Est n’étant que faiblement déficitaires.
Habituellement le mois le plus sec de l’année, octobre est moyennement bien arrosé avec un excédent de 50%. L’Ouest, les Hauts du Sud-Ouest et le Sud Sauvage profitent le 7 du passage d’un front froid.
Mois habituellement sec également, novembre est très sec (-55%). Si quelques postes de la frange sud-ouest sont excédentaires, c’est pour de faibles quantités habituelles.
Au final, la saison sèche qui s’étend de mai à novembre est proche de la normale (léger excédent de 7%) et s'en sort donc beaucoup mieux que 2020.
Le Sud-Ouest, l’Ouest et le Sud Sauvage notamment sont excédentaires. Les autres régions sont proches de la normale excepté le littoral Est faiblement déficitaire.
L’année se termine par un mois de décembre proche de la normale (+10%), mais contrasté. L’Est et le Sud Sauvage sont largement excédentaires tandis que l’Ouest est très déficitaire. Le Nord est également faiblement déficitaire. Dans les Hauts, la plupart des postes sont proches des normales. Le mois est marqué du 22 au 23 par un épisode pluvio-orageux qui arrose copieusement l’est du département.
Cartes mensuelles
Cumuls mensuels et rapports aux normales de précipitations de l'année 2021.
Episodes pluvieux
Malgré un nombre d'épisodes pluvieux assez faible, on retiendra tout de même de cette année 4 épisodes un peu plus marquants.
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Du 6 au 7 mars
En fin de nuit du 6 au 7 mars, la Tempête Tropicale Modérée Iman est baptisée en transitant à environ 160 km des côtes sud-ouest de La Réunion. Le système entraîne une forte dégradation du temps sur l’île avec le passage de bandes pluvio-orageuses actives du Nord-Ouest au Sud-Est de l'île dans la nuit du 6 au 7. On enregistre ainsi du 6 (16h) au 7 (07h) :
- 294 mm à Hauts de Sainte-Rose,
- 293 mm à Bellecombe-Jacob (dont 77 mm en 1h),
- 247 mm à Grand-Ilet,
- 193 mm à Plaine des Chicots,
- 163 mm à Bellevue Bras-Panon,
- 143 mm à Cilaos (dont 72 mm en 1h).
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Du 20 au 30 avril
De fréquentes averses localement orageuses et fortes se produisent du Sud Sauvage au Nord-Est de l’île, en particulier sur le flanc est du Volcan. On enregistre :
- les 20 et 21, sur 2 jours : 282 mm à La Crête, 236 mm au Tremblet,
- les 22 et 23 : 230 mm à La Crête (dont 101 mm en 2h),
- le matin du 23 : 209 mm à Hauts de Ste-Rose (dont 132 mm en 2h),
- du 24 (14h) au 25 (06h) : 300 mm à Bellecombe-Jacob,
- du 24 au 30 : 1020 mm à Hauts de Ste-Rose.
Mais c’est du 26 au 30 que l’épisode pluvieux est le plus persistant des contreforts du Volcan au Nord-Est :
- 935 mm à Bellecombe-Jacob,
- 839 mm à Takamaka,
- 654 mm à Bras-Pistolet,
- 581 mm à Bellevue Bras-Panon,
- 536 mm à Chemin de Ceinture,
- 432 mm à Menciol,
- 429 mm à La Crête,
- 410 mm à Commerson,
- 396 mm à Bagatelle,
- 381 mm à Plaine des Palmistes,
- 375 mm à Plaine des Fougères,
- 366 mm à Salazie.
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Du 27 au 29 août
Du 27 au 29, les alizés d’est à sud-est sont soutenus tandis que des ondes humides et chaudes de basse couche circulent sur La Réunion. L’instabilité, par blocage et soulèvement orographique, est renforcée par une poche d’air froid en haute altitude. De fortes averses orageuses se déversent sur les contreforts du Volcan et du Sud Sauvage. Les pluies s’étendent ensuite aux Cirques et au Nord-Est en restant marquées dans les Hauts.
Du 27 (07h) au 29 (07h), on relève :
- 861 mm à Bellecombe-Jacob (510 mm le 28),
- 746 mm à La Crête (443 mm le 28),
- 527 mm à Grand-Galet.
Du 27 (07h) au 30 (07h) :
- 501 mm à Hauts de Ste-Rose,
- 398 mm à Takamaka,
- 385 mm à Salazie Village (223 mm le 28),
- 272 mm au Baril (193 mm le 28),
- 239 mm à Bras-Pistolet.
S'il ne fallait retenir qu'un seul épisode pluvieux de l'année, ce serait celui-là, tant il est exceptionnel pour la saison.
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Du 22 au 23 décembre
Du matin du 22 au matin du 23, un épisode pluvio-orageux donne de fortes pluies sur l’Est, notamment l’après-midi du 22. On relève le 22 :
- 467 mm à Hauts de Ste-Rose (dont 201 mm en 3h),
- 390 mm à Chemin de Ceinture (dont 134 mm en 3h),
- 332 mm à Bellevue Bras-Panon (dont 168 mm en 6h),
- 286 mm à Plaine des Fougères (dont 150 mm en 6h).
Du 22 (09h) au 23 (12h) :
- 304 mm à Menciol (dont 173 mm en 6h),
- 296 mm à Beauvallon (dont 132 mm en 3h),
- 264 mm à Plaine des Palmistes (dont 205 mm en 6h)
- 247 mm à Bagatelle (142 mm en 6h),
- 208 mm à La Crête.
Thermométrie
Le contexte climatique global de cette année a été marqué par :
- une phase La Niña* qui avait commencé au dernier trimestre de l’année précédente et qui s’est maintenue jusqu’en février-mars avec un pic en janvier,
- une phase négative de l’IOD* pendant l’hiver austral qui a perduré de mai à octobre-novembre (bien que de faible ampleur),
- une nouvelle phase La Niña au dernier trimestre.
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* modes de variabilité des températures de surface des océans pouvant intéresser la Réunion
Les températures de surface de l’océan peuvent présenter des anomalies régionales (zones plus chaudes ou plus froides que la normale) qui interagissent avec l’atmosphère et induisent des perturbations du climat sur différentes régions parfois éloignées. Pour les répercussions au niveau de la Réunion, même si elles sont parfois indirectes, on surveille en particulier :
- l’ENSO (El Niño Southern Oscillation) qui a lieu dans le Pacifique mais qui peut avoir des répercussions au niveau de l’océan Indien, même de façon indirecte. Deux modes opposés existent :
- El Niño (anomalie d’eau chaude sur l’Est du Pacifique équatorial et froide sur l’Ouest),
- La Niña (anomalie d’eau froide sur l’Est du Pacifique équatorial et chaude sur l’Ouest).
- le Dipôle de l’Océan Indien (DOI, ou IOD en anglais), qui est à l’image de l’ENSO mais dans l’Océan Indien, avec :
- un mode positif (anomalie d’eau chaude sur l’Ouest de l’Océan Indien équatorial et froide sur l’Est),
- un mode négatif (anomalie d’eau froide sur l’Ouest de l’Océan Indien équatorial et chaude sur l’Est).
- le Dipôle Subtropical de l’Océan Indien (DSOI, ou SIOD en anglais), qui se distingue des deux précédents indices car il s’intéresse à des zones océaniques qui ne se situent pas au niveau de l’équateur, mais bien plus au sud, avec :
- un mode positif (anomalie d’eau chaude au sud des Mascareignes et froide loin à l’est),
- un mode négatif (anomalie d’eau froide au sud des Mascareignes et chaude loin à l’est).
Le SIOD a un lien souvent assez direct sur le climat de la Réunion et sur l’activité cyclonique dans le bassin sud-ouest de l’océan Indien.
- l’ENSO (El Niño Southern Oscillation) qui a lieu dans le Pacifique mais qui peut avoir des répercussions au niveau de l’océan Indien, même de façon indirecte. Deux modes opposés existent :
Malgré ce contexte de grande échelle qui se traduit par des eaux plus fraîches que d’habitude sur la partie occidentale de l’océan Indien, une zone d’eaux plus chaudes s’est maintenue plus ou moins à proximité des Mascareignes tout au long de l’année. Ainsi, deux phases positives du SIOD* ont accompagné les deux phases La Niña aux 1er et 4ème trimestres. Au final, sur l’année 2021, les températures de surface de la mer ont été plutôt chaudes au niveau des Mascareignes, et de facto sur La Réunion.
Si l’on utilise ainsi l’indicateur thermique (élaboré à partir de la moyenne des séries homogénéisées de température moyenne des 3 stations Gillot-Aéroport, Plaine-des-Cafres et Saint-Pierre/Pierrefonds-Aéroport), on constate qu’après une année 2020 relativement fraîche par rapport à la dernière décennie, le mercure est reparti à la hausse en 2021. L’écart à la normale annuelle est ainsi de +0,66°C, au 5ème rang des plus élevés depuis 1968.
Ce sont en particulier les nuits qui ont été plus chaudes avec un écart à la normale de +0,80°C pour les températures minimales (au 2ème rang des plus élevés). Tous les mois ont ainsi été au-dessus des normales. Le mois d’avril affiche un écart record de +1,75°C, et les mois de juin, septembre, octobre, novembre, décembre sont respectivement aux 5ème, 8ème, 3ème, 4ème et 9ème rangs des plus chauds sur 54 ans.
Quant aux températures maximales elles n’affichent qu’un écart de +0,52°C (au 10ème rang des plus élevés). Seul le mois de juin a été proche de la normale, les autres mois ayant tous été au-dessus, notamment janvier, février, mars et novembre, respectivement aux 5ème, 7ème, 6ème et 6ème rangs des plus chauds sur 54 ans.
Diagrammes de températures et précipitations mensuelles
Le 1er diagramme ci-dessous permet de qualifier simplement chaque mois et chaque trimestre – ainsi que l’année – en se basant sur les rangs de températures et précipitations de l’année 2021, convertis en déciles.
L’échelle est verticale pour les températures moyennes (chaud vers le haut et froid vers le bas), et horizontale pour les cumuls de précipitations (sec à gauche et humide à droite).
On peut ainsi qualifier :
- Janvier - Mars : très chaud et très sec,
- Avril - Juin : très chaud et pluvieux,
- Juillet - Septembre : chaud et pluvieux (mais le moins chaud des 4 trimestres, et en plus avec du vent, ce qui a contribué à une sensation de froid par moment),
- Octobre - Décembre : très chaud avec une pluviométrie proche de la normale.
Le 2nd diagramme pointe chaque année de 1972 à 2021.
On constate ainsi que l’année 2021 est chaude, voire très chaude, avec une pluviométrie proche de la normale, au même titre que 2011 et 2017. En matière de pluviométrie, c’est un retour à la normale après 2 années (2019 et 2020) très sèches.
Températures quotidiennes
Evolution des températures minimales et maximales en 2021 à Gillot-Aéroport.
En analysant ces courbes, on constate que 5 journées ont des températures maximales supérieures ou égales à 32°C (2 en janvier, 2 en mars et 1 en décembre) bien loin du record de 52 jours de 2019, mais dans la normale des 20 dernières années (5,5 jours).
On observe à Gillot-Aéroport 2 nuits fraîches (température minimale passant sous le seuil de 16°C) : 1 en juin (le 23) et 1 en septembre (le 20). C’est en dessous de la moyenne des 20 dernières années (6 nuits).
Actinométrie
La seule station qui mesure directement la durée d’insolation sur La Réunion est celle de Gillot-Aéroport. Deux mois se distinguent particulièrement dans l’année 2021. Il s’agit du mois d’avril, qui a connu un ennuagement record avec seulement 4h46’ de soleil quotidien (pour une normale de 7h20’), et du mois de septembre qui a enregistré un ensoleillement record avec 8h28’ de soleil quotidien (pour une normale de 6h56’).
Au final, l’année 2021 a connu un ensoleillement proche de la normale, avec une durée d’insolation moyenne de 6h56’ par jour, soit 4 minutes de moins que la moyenne 1991-2010.
Le maximum de rayonnement global annuel a été mesuré sur Saint-Pierre à Pierrefonds-Aéroport (avec 2072 J/cm2 en moyenne par jour) et le minimum à la station de Colimaçons (avec 1361 J/cm2 en moyenne par jour). A Gillot-Aéroport, avec 1947 J/cm2 en moyenne par jour, l’année 2021 a reçu une quantité d’énergie solaire proche de la normale (101%).
Dans l’ensemble, le rayonnement global affiche des valeurs supérieures aux moyennes 2001-2015 sur la moitié nord-est de l’île (Gillot, Saint-Benoît), et inférieures sur la moitié sud-ouest (Ligne-Paradis, Plaine des Cafres).
Vent
En lien avec la tempête tropicale modérée Iman, des vents dépassant les 100 km/h ont été enregistrés le 7 mars 2021 dans l’Ouest (127 km/h à Piton Maïdo, 107 km/h à Colimaçons) mais aussi dans l’Est (116 km/h à Gros Piton Sainte-Rose, 115 km/h à Bellecombe-Jacob).
On enregistre aussi le 20 mai 116 km/h à Bellecombe-Jacob et 109 km/h à Gros Piton Sainte-Rose.
Sur l’ensemble de l’année 2021 on enregistre 112 jours de vent fort (c’est-à-dire avec rafales supérieures à 58 km/h) à Gillot-Aéroport et 121 jours à Pierrefonds-Aéroport, soit respectivement 26 et 22 jours supplémentaires par rapport à la moyenne habituelle 2001-2020. A Pierrefonds-Aéroport, il faut remonter à l’année 2000 pour avoir un nombre de jours de vent fort aussi élevé. Cela traduit une présence régulière des alizés cette année sur les côtes nord et sud, surtout en hiver avec la phase négative du Dipôle de l’Océan Indien (IOD).
Ci-dessous les roses des vents mensuelles de Gillot (en haut) et les roses normales pour comparer (en bas). On voit les alizés vigoureux de cet hiver austral (zones orange plus volumineuses provenant du sud-est sur les roses mensuelles que sur les roses normales).
Pression
À La Réunion, trois stations mesurent la pression atmosphérique (Gillot-Aéroport, Le Port et Pierrefonds-Aéroport). Dans un souci pratique, notamment pour comparer les points de mesure quelle que soit l'altitude, on calcule la pression réduite au niveau de la mer (lorsqu’on s’élève d’un peu moins de 9 mètres avec une température de 30°C au niveau de la mer, la pression baisse de 1 hPa ; à 3000 m et 10°C, 1 hPa correspond à environ 11 m).
Peu de différence entre les pressions moyennes annuelles de Gillot-Aéroport (1016,6 hPa) et de Pierrefonds-Aéroport (1016,5 hPa) ; elles sont inférieures de 0,2 hPa à leur moyenne 2001-2010. Sur les trois stations, le minimum de pression s’est produit le 7 mars lors du passage à proximité de la Réunion de la tempête tropicale modérée IMAN à environ 160 km au sud-ouest des côtes de l’île :
A Gillot-Aéroport, le minimum de pression enregistré en 2021 a été de 998,7 hPa le 7 mars à 15h et le maximum (1027,4 hPa) le 21 juillet à 10h.